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Partie 6 - La fin de la League

Chapitre 23 - Le rêve de quelques vies

le 16 septembre 2015

Vinité était silencieuse quand Xathote se réveilla. Cette chambre lui rappelait vaguement Bandle City. Mais en fait, était-il vraiment partit ?
Le yordle regarda son pelage. Les étoiles et les galaxies tournaient lentement, signe qu'il était calme. Sa cape blanche avait été soigneusement pliée et posée sur la table de chevet, comme si celui qui l'avait touché avait peur de quelconques représailles. Xathote la déplia et la mit sur ses épaules. Vinité était silencieuse, mais Xathote sentait autre chose. C'était comme si elle souriait en dormant.
Le soleil levant perçait à travers une porte vitrée. Par la fenêtre, Xathote remarqua un magnifique jardin aux couleurs lui rappelant la Glade, décrite de nombreuses fois par Lulu. Il sortit sur le balcon et, en souriant, créa un vortex qui l'amena au sol. La végétation était basse et fleurissante. Il sentit une fleur au parfum délicat et apaisant, puis suivit l'eau qui ruisselait dans un lit creusé à la main. Au bout de ce ruisseau, un petit bassin avait été creusé, orné d'une fontaine délicatement sculptée. La statue à son sommet représentait une sorte de dragon entourant une flamme. Au loin, d'énormes cascades tombaient de grandes falaises. Des bâtiments aux toitures en tuiles avec des coins arrondis avaient été construits ici, dans cet endroit à la beauté sans nom.
Xathote se posa sous un arbre et ferma les yeux. Il les rouvrit quand une brise vint secouer les feuilles. Un tissu étrange pendait à une branche, au-dessus de sa tête. Curieux, il créa deux portails et s'en empara.
C'était un foulard rouge, brodé d'un soleil jaune.

Par un quelconque miracle inattendu, le silence réveilla Madwain. Il se redressa sans tarder et, comme tous les matins à Piltover, il se saisit de son casque et le mit autour de son cou. La luminosité rougeâtre l'étonna, tout comme sa tenue légère en toile et la chambre dans laquelle il se tenait.
Non, il ne devait sûrement pas être à Piltover.
ML0-D était silencieuse. Ça lui arrivait de temps à autres. Madwain en profita pour se lever et s'étirer. Ses gants reposaient sur une table. Madwain voulut les enfiler mais s'arrêta au dernier moment. Comment pouvait-il faire sans son mécanisme ?
Il tenta de les enfiler comme il put quand un mouvement attira son oeil sur le balcon. Un tissu rouge pendait à la rambarde en pierre, à se demander comment il était arrivé ici.
Madwain ouvrit la porte-vitrée et tendit la main pour l'attraper. Le foulard tomba au sol, sur la branche d'un petit palmier. Madwain se pencha en avant, mais ne put l'atteindre. Le tissu rouge s'envola plus loin. Après un juron étouffé, Madwain se dirigea vers la sortie. Il ouvrit sa porte qui menait dans un couloir propre, dégagé, lumineux.
Bon sang, suis-je mort ?
Il longea les murs en partant sur la droite, mais n'osa pas ouvrir les autres portes, toutes clauses, sauf une, entrouverte. En jetant un oeil à l'intérieur, il décrivit une chambre identique à la sienne, vide, la porte du balcon ouverte.
Il haussa des épaules et referma la porte, puis continua sa route jusqu'à un escalier en marbre blanc. Un petit nexus bleu clair tournait au-dessus de la rambarde, en bas. Il emprunta ce qui semblait être, la porte d'entrée, et se retrouva dans un jardin.
Il ne sentait pas vraiment à l'aise, ayant peur d'écraser les fleurs, bien que l'endroit le laisse sans voix. Il poursuivit sa route en suivant un petit ruisseau, sur sa droite, jusqu'à un bassin avec une fontaine. Il posa ses deux gants, plongea ses deux mains dans l'eau cristalline et se rafraîchit le visage. L'eau était froide et revigorante.
Le foulard se tenait derrière lui quand il se releva, sur un banc. Il s'en approcha, méfiant. Le tissu s'envola de nouveau, suivant le chemin. Comme amusé mais aussi intrigué par cet étrange évènement, Madwain le poursuivit. Il l'attrapa plus loin et le déplia correctement en le tenant avec quatre doigts.
C'était un foulard rouge, brodé d'un soleil jaune.

Caërwyn se réveilla en sursaut. Le soleil pointait à peine le bout de son nez. Son premier réflexe fut de se dissimuler dans les brumes puis, en n'entendant rien d'autre que son coeur battant la chamade, se rendit compte qu'il était seul. Il chassa les ombres et observa la pièce : il était dans une chambre banale. Sa peau était légèrement teintée.
Un oeil vers la fenêtre lui montra un jardin. Curieux, il sortit de la chambre.
Le couleur était aussi propre que la pièce précédente. Il y avait plusieurs portes, mais Caërwyn ne s'y attarda pas, sauf sur la porte avoisinant sa chambre, sur sa gauche. Une odeur fruitée et délicate s'échappait de la pièce. Il posa sa main sur la poignée mais renonça à l'ouvrir.
-Penses-tu vraiment qu'elle te suivrait en enfer ? murmura-t-il.
Il descendit l'unique escalier et sortit. Pour un enfer, c'était un bien bel enfer. Caërwyn n'avait pas de goût prononcé pour ce genre de chose, mais il fallait avouer que ces jardins étaient spectaculaires.
Il emprunta un chemin à part, isolé. Là, caché par de grands buissons, son instinct de chasseur le titilla.
Un craquement léger le fit subitement tourné la tête. Il matérialisa son arc en silence et tendit la corde. Au second craquement, une flèche vola dans un buisson et se planta dans son tronc. Caërwyn sourit et s'approcha de sa petite victime. Il tira à l'aveugle sur sa flèche pour la sortir, et, lorsqu'il l'extirpa des feuillages, fut étonné de voir un foulard rouge accroché à sa pointe. Il l'observa avec attention.
C'était un foulard rouge, brodé d'un soleil jaune.

À son souvenir, son matelas n'était pas aussi confortable. Paladïn se tourna sur le côté et ouvrit les yeux. Il faisait face à une porte-vitrée, donnant sur un magnifique jardin. Était-il en train de rêver ?
Rêve ou non, il se leva. La froideur du sol en marbre le surprit, mais il s'en accommoda rapidement. Il se sentait léger sans son armure, dans cet accoutrement fin et blanc. Il ouvrit la porte vitrée et s'appuya contre la rambarde du balcon, respirant un air pur et frais.
C'était un magnifique rêve.
Pieds nus, il sortit de sa chambre. Le couloir était vide. Il passa devant quelques portes avant de tomber sur un grand escalier. Il descendit et tenta, timide :
-Il y a quelqu'un ?
Le silence lui répondit. Il fit le tour du domicile, tentant d'explorer le rez-de-chaussée. Il allait remonter quand il remarqua que la porte d'entrée était ouverte. Il s'avança à l'extérieur, d'abord prudemment, puis confiant. Il suivait le cours d'un petit ruisseau, dont le bruit léger des remous l'apaisait. Il tomba à côté d'une fontaine. Un banc se tenait sur sa droite. Il s'y assit et ferma les yeux quelques secondes en inspirant longuement. Il se releva après une minute, et vit un détail qu'il n'avait pas remarqué. Deux chaises vides se faisaient face. Entre elle, un plateau de jeu d'échec. Paladïn s'en approcha et, en fin tacticien, analysa la situation en s'asseyant sur une chaise. C'était au tour des blancs, à en juger par le nombre de pièces encore présentes. Le roi était à la merci de la reine et de la tour adverse. Dans un tel jeu, le prochain mouvement était souvent décisif. Paladïn remarqua un petit cavalier, non loin de Reine adverse. Il le fit avancer en L en direction de la base ennemie.
-Je crois que l'on peut dire, échec et mat !
Heureux de son mouvement, il se leva et remarqua un tissu rouge posé sur la chaise adverse.
C'était un foulard rouge, brodé d'un soleil jaune.

Elyonah n'osa pas ouvrir les yeux en se réveillant. Pendant quelques instants, elle sembla retrouver ses marques, allongée sur un matelas assez confortable. Les clients de la Clepcidre devaient l'attendre, en bas. Il fallait de nouveau qu'elle se lève.
Elle ouvrit les yeux; son esprit était confus, embrouillé, comme si elle avait trop bu la veille. Une odeur fruitée et douce se dégageait de la pièce, comme si on y avait entreposé des fleurs avant son réveil.
Elle descendit de l'étage.
Ses pas la guidèrent dans un jardin illuminé. Les dernières traces de la rosée du matin faisaient briller le jardin milles feux, le soleil levant rouge plongeant les lieux dans une atmosphère flottante.
Où qu'elle soit, elle adorait déjà cet endroit.
Les fleurs sortaient à peine de terre, pourtant, certaines d'entre elles s'élevaient déjà. Elles coloraient les lieux comme si un artiste avait peint des touches aléatoires et délicates de couleurs douces et vives. Une rivière courrait dans un lit de bois, emprunté par de nombreux carpe koï aux tailles diverses et aux écailles chatoyantes.
Elyonah ne l'avait pas remarqué, mais elle était pieds nus. À la place de son armure, elle avait une chemise et un pantalon en toile. La texture était légère et douce au toucher.
Elle eut un peu honte de porter un blanc aussi pur et immaculé.
Elyonah arriva devant un bassin orné d'une fontaine aux traits délicatement sculptés. La sculpture ne lui était pas inconnue mais, pour l'heure, son cerveau refusait de réagir.
Elle continua sa visite. Une fleur rouge attira son regard, elle ne put s'empêcher de la cueillir. Plus loin, elle ramassa de même une fleur jaune. Ses deux couleurs se mariaient parfaitement bien ensemble. Elle allait ajouter une fleur blanche à son bouquet de fortune quand un élément la surprit. Elle saisit le tissu qui pendait à une branche basse.
C'était un foulard rouge, brodé d'un soleil jaune.

Tsumenokage se leva hâtivement et se toucha le corps pour vérifier son existence. La pièce où il se tenait était trop propre et trop blanche pour qu'il ne soit pas mort. Il se pinça volontairement le bras, ce qui lui tira une grimace.
Les robots étaient posés sur trois socles de fortune. Le yordle vérifia leur état de marche avant de sortir de la salle. Deux portes à sa gauche, trois portes en face de lui, et un escalier à droite. Toutes les portes étaient ouvertes. Il vérifia les salles, une à une, sans révéler la moindre trace de vie.
-Pour peu, je me croirais dans une colonie de vacances pour yordle.
Il descendit les marches qui menaient à l'étage inférieur. La porte d'entrée était ouverte, mais il décida de faire totalement le tour du propriétaire avant de s'y engouffrer.
Les jardins étaient vraiment magnifiques. Pour une fois, Tsumenokage se sentait grand au milieu de ce champ de couleur.
Tout de même inquiet pour sa santé mentale, il lança un de ses robots en scan de la zone. Le yordle se retourna quand une alerte lui indiqua que quelqu'un se trouvait derrière lui. Pourtant, seuls les feuilles des arbres bougeaient paresseusement.
Tsumenokage rappela son robot à lui, un sourire aux lèvres.
-Teemo... c'est bien toi ?
Le yordle sortit de son invisibilité :
-Capitaine Teemo, au rapport.
-Mais que fais-tu dans mon rêve ?
-Bah, je traine par ici, je traine par là. Je m'amuse, je joue des petits tours et surtout... Je...
-Plante des champignons ?
-Non. Je distribue !
Il sortit de sa sacoche avant un foulard rouge.
-Tiens ! On a envoyé un coursier à Freljord pour que le vendeur te fasse le même modèle.
Les yeux de Tsumenokage se mirent à luire. Quelques larmes glissèrent de ses yeux.
-C'est un très beau rêve, s'excusa le yordle.
-Pourquoi ne pas en profiter ? s'exclama Teemo. Viens, tout le monde t'attends !

Teemo entraîna Tsumenokage en dehors du jardin, dans un bâtiment adjacent. Les lumières étaient éteintes. Le soleil ne se voyait qu'à moitié, à l'horizon. L'aurore s'élevait.
Il l'amena au sous-sol. La pièce s'arrêtait à cause de deux grands rideaux épais dans un angle d'une trentaine de degrés.
-Ne bouge pas d'ici, ok ? La plateforme sous tes pieds va coulisser et t'emmener là-haut.
-Mais pourquoi tu m'as pas tout simplement emmené directement...
-Ne pose pas de question. C'est ton rêve, donc c'est comme ça.
Le yordle s'éloigna de Tsumenokage et le plongea dans le noir.
-Euh... ça me donne pas vraiment confiance, là.
-Ah bon, toi aussi ?
Tsumenokage sursauta en reconnaissant la voix de Paladïn, à sa droite.
-Tu es dans mon rêve, toi aussi ? demanda-t-il.
-C'est plutôt vous qui êtes dans le mien ! s'écria Xathote, à gauche.
Une musique calme s'éleva dans l'air.
-Y'a Madwain aussi ? Mais c'est pas vrai !
-Je pensais être en enfer, mais finalement, il faut croire qu'on y est tous, remarqua Caërwyn, devant Tsumenokage.
-Je ne suis pas née pour mourir aussi jeune ! s'énerva Elyonah.
-Ah donc, c'était bien toi l'odeur sucrée dans le couloir !
-Quelqu'un a dû me déposer des fleurs...
-Caërwyn, tu es à ma droite ? demanda soudainement Madwain.
-Euh... je sais pas, sans doute.
-Tant pis.
Un coup se fit entendre.
-Aïe ! se plaignit Caërwyn. Mais ça fait mal abruti !
-Note à moi-même, répondit le jungler. Tabasser l'imbécile qui s'est cru malin avec sa blague sur mon idéal féminin.
-C'est Madwain tout craché ça, sourit Paladïn. Ravi de voir que même mort, tu restes le même.
-Sinon, quelqu'un s'est décidé ? On est dans le rêve de qui ? s'enquit Xathote. On est en enfer ou au paradis ? Parce que moi, là, j'y comprends plus rien.
Comme indiqué, les plateformes se mirent à s'élever.
-Je crois qu'on ne va pas tarder à le savoir.
Le sol cessa de monter quelques secondes plus tard. Une lumière unique s'alluma, au centre du cercle formé par les chevaliers. Derrière eux, un lourd rideau noir. Devant eux, sous la lumière, une femme était debout.
-Vessaria ? la reconnu Paladïn. Vous êtes mortes, vous aussi ?
L'invocatrice sourit.
-Moi, Vessaria Kolminye atteste en ma présence avoir été témoin des actes de force, de courage et de bravoure de l'équipe complète des Chevaliers de l'Aurore Rouge et en tant que Haute Conseillère du Haut Conseil d'Arbitrage, je déclare solennellement que Caërwyn Saan, l'Assassin du Néant, Elyonah Brecir : la Guerrière de l'Éclipse, Madwain Makkarius : la Musique de Piltover...
-Attendez attendez... Comment connaissez-vous nos noms alors qu'on ne les connait pas nous-même ? s'enquit Madwain.
La Haute Conseillère soupira. Son discours solennel venait de tomber à l'eau. Elle se retourna vers Paladïn et Tsumenokage.
-Vous avez entendu, vous pouvez entrer.
Entre les deux chevaliers, deux silhouettes sortirent de derrière les rideaux. Deux silhouettes que reconnut sans tarder Paladïn.
-Père, Mère ? Alors là, je dois avouer que je n'y comprends plus rien.
-C'est normal, vous sortez à peine de plusieurs semaines de convalescence, l'excusa son père, Droam.
-Oui, veillez-nous pardonner de vous imposer autant d'informations d'un coup, poursuivit sa mère, Shadienne, en tournant la tête vers Madwain. Comme tu as grandi, Madwain. On raconte que tu ressemblais à ta mère quand tu étais tout petit, mais maintenant, tu es le portrait craché de ton père.
Les chevaliers faisaient les yeux ronds, en tentant de se remémorer la discussion entre Tsumenokage et Reginald, mais même le principal interlocuteur n'en avait que de vagues souvenirs.
Devant leur mine déconfite, Vessaria leur raconta :
-Vos parents travaillaient tous à l'Institut, sauf pour toi, Tsumenokage, avant que Reginald n'emploie Tridas pour les trahir et prendre leur poste.
-Oui, se souvint Tsumenokage. Et j'ai servi la cause de ce fou contre ma volonté.
-Ce qui est fait est fait. Pour revenir à notre discussion, Droam et Shadienne Nabamael ici présents sont les seuls à avoir survécu à ce massacre.
-Et nous avons été bannis de Noxus pour ça, s'écria Droam. Mais au final, ce n'est pas plus mal...
-Alors vous nous connaissez, tous ? leur demanda Elyonah.
Ils se tournèrent vers elle.
-Certains d'entre vous n'étaient pas nés à cette époque, mais nous vous avons tous connu directement ou indirectement. Elyonah, ta mère était enceinte quand nous avons pris cette photo, alors que Caërwyn venait de naître, trois mois après Madwain. Xathote, tes parents t'ont eu un an plus tard et ils étaient proches des parents de Tsumenokage, qui avait déjà cinq ans. Quant à Paladïn, lui, il est né un an avant cette photo.
-Et Allia ? demanda Elyonah, tremblante.
-Elle a vu le jour deux ans après toi, l'année où tous nos amis ont commencé à disparaître, se souvint Shadienne, les larmes aux yeux. Nous pensions toujours à une malédiction quand Vessaria est venue nous dévoiler la vérité.
Un éclair traversa l'esprit du coach. Il se retourna vers l'invocatrice qui était silencieuse.
-Comment vous avez su ? Ne me dites pas que vous étiez là quand Reginald nous a tout avoué et que vous n'avez rien fait.
-Les soigneurs d'Ionia sont de puissants mages, alors fouillez dans vos mémoires n'étaient pas très compliqué, surtout après ce que vous avez vécu. Valoran avait besoin de savoir.
-Mouais...
-Maintenant que les explications sont posées puis-je reprendre où j'en étais ? s'emporta-t-elle, impatiente.
-Mais maintenant, comme on doit t'appeler, Madwain ? s'enquit Xathote. Madwain ou Madwain ?
La Haute Conseillère s'éclaircit de nouveau la gorge en jetant un oeil noir au yordle. Elle soupira et continua :
-Donc, où en étais-je déjà ?
-Vous en étiez à notre fils, je crois, sourit Droam en lui jetant un regard empli de fierté.
-Oui, merci. Moi, Vessaria Kolminye et cætera, je déclare solennellement que Caërwyn, Elyonah, Madwain, Paladïn Kintama : le Tacticien de Demacia, Tsumenokage Relveth : le Porte-drone et enfin Xathote Marchecor : le Yordle Céleste, sont désormais des Champions de la League à part entière.
Le silence s'installa. Gênant.
-C'est franchement un magnifique rêve, dit soudainement Tsumenokage.
-Dites-moi que vous le faites exprès, exaspéra Vessaria en mettant sa main sur son visage.
Les rideaux tombèrent.
-Félicitations !
Les cris et les applaudissements noyèrent la salle. Ils étaient tous réunis en leur honneur, champions de leur entourage de Demacia à l'autre bout de Bilgewater, le Clan Gremory au complet, leurs amis et quelques fans respectueux.
Vessaria monta sur l'estrade et leva la main devant elle en imposant le silence.
-Aujourd'hui, l'Institut de la Guerre tombe en ruine. Mais grâce à vous, Chevaliers, nous avons compris que l'âme de la League of Legends ne pourrait s'éteindre aussi facilement. Santé et gloire à vous pour les siècles à venir !
Elle leva son verre, suivit par les invités.
ML0-D ? demanda Madwain, en étant persuadé qu'elle souriait.
Oui ? répondit-elle.
Envoie le son !

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