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Paladïn, le Tacticien de Demacia

Chapitre 6 - Premier rencard

le 27 avril 2016

Paladïn l'avait attendue pendant près d'une heure à la sortie de la Maison des Laurent. Quand elle sortit enfin, fermant sa maison, il l'interpella. Fiora se retourna, et sourit, apparemment agréablement surprise.
-Bonsoir Fiora, comment vas-tu ? On ne se voit plus depuis un moment.
-En effet, je suis pour le moins qu'on puisse dire, débordée. Je trouve difficilement du temps libre, mais ça va. Et comment se débrouille Monsieur Le Génie Tactique ? ironisa-t-elle.
-Bien, bien, fort bien, on fait aller, dit-il, trahissant une pointe de stress dans sa voix. En fait, je me demandais, si tu accepterais un dîner en ville ce soir ?
Ces mots lui avaient coûté plus de courage qu'il ne l'aurait imaginé, et il attendit sa réponse avec une très grande appréhension.
Après quelques secondes, elle lui répondit avec un clin d'oeil :
-Bon, laisse-moi mettre une tenue plus appropriée, et retrouvons-nous, disons, dans une heure à la place de Jarvan Premier, cela te convient-il ?
-Parfait, alors à tout à l'heure, conclut-il.
Et sur ces mots, ils partirent chacun de leur côté, vers leurs maisons respectives.

Une heure et demie plus tard, Paladïn patientait en faisant les milles pas autour de la statue de Jarvan Premier, qui trônait au centre de la place du même nom, non sans angoisser. C'est alors qu'il la vit arriver par la ruelle Nord, comme il l'avait prévu. Il resta quelques secondes ébahi par ce qu'il vit. Fiora avait revêtue une magnifique robe de soirée de couleur pourpre, parsemée de très petites pierres précieuses çà et là qui scintillaient à la lumière du coucher de soleil et des lampadaires qui commençaient à être allumées. De longs gants assortis recouvraient ses avant-bras, et de longues boucles d'oreilles effleuraient ses fines épaules nues, partiellement recouvertes d'un châle blanc aux coutures argentées. Une parure, symbole de la Maison Laurent, se laissait admirer juste au-dessus de sa poitrine. De toute évidence, elle savait se mettre en valeur et il se demanda comment elle le trouvait dans son costume deux pièces noir et blanc.
Arrivant à sa hauteur, elle tendit sa main droite en avant :
-Bien le bonsoir, très cher.
-Bien le bonsoir Dame Laurent, lui répondit-il, se prêtant aux codes de la bourgeoisie demacienne en lui faisant un baisemain, avant de la convier à le suivre, bras entrecroisés.

Ils marchèrent quelques minutes en silence, d'un pas calme. Une fois arrivés au restaurant, un lieu fort bien tenu, le serveur, qui devait les attendre, les fit asseoir à sa meilleure table. Paladïn l'avait réservée depuis plusieurs jours déjà. Les musiciens jouaient une douce et agréable mélodie. Une fois la commande passée -deux plats du jour, entrecôte sauce du chef accompagnée de sa jardinière de légumes frais, et deux citronnades maison-, ils discutèrent brièvement de ce qu'ils avaient fait chacun de leur côté depuis quelques mois. Les plats arrivèrent et ils se turent. Après quelques bouchées, ils se firent des commentaires sur le plat. Une fois leurs assiettes finies et débarrassées, ils commandèrent leur dessert -là encore, celui du jour, une salade de fruits-. Le repas terminé, Paladïn s'en alla régler le gérant et le complimenta sur son repas, puis entreprit de raccompagner Fiora chez elle, ce qu'elle accepta.
A quelques mètres de chez Fiora, Paladïn accéléra brièvement le pas, et se planta devant elle :
-Bon, écoute Fiora, cela fait plusieurs années que chaque fois que je te vois, te parle, te croise, ou pense à toi, j'ai des sentiments très forts à ton égard qui se manifestent en moi et je ne sais pas comment te le dire, alors je te le dit comme ça vient. Je t'apprécie beaucoup, vraiment beaucoup, tu sais, et je crois que je ne me vois pas passer à côté de cette occasion, ce soir. Fiora, tu me plaîs, je crois, non, je ne crois pas, j'en suis sûr, je t'aime. Voilà, c'est dit, alors maintenant, je vais me taire et attendre ta réponse à cette annonce que je conçois comme étant plus que déplacée à la suite d'un premier rendez-vous...
Il avait débité ces paroles de manière rapide mais parfaitement compréhensible. Il angoissait, son cerveau fonctionnait dix fois plus vite que d'habitude, ce qui commençait à le faire avoir chaud.
Quelques secondes, plus tard, elle sourit légèrement, s'approcha de lui, posa tendrement sa main droite sur sa joue gauche et l'embrassa délicatement. Ce moment parut être à la fois une éternité et une fraction de seconde à Paladïn. Quand Fiora recula finalement, lui n'avait toujours pas bronché. Elle lui dit doucement :
-Et bien tu vois, ce n'était pas si terrible comme premier rencard avec une fille qui en pince pour toi…
Elle s'approcha de sa porte et en l'ouvrant, rajouta :
-Si tu veux, demain, on peut déjeuner ensemble, de manière moins protocolaire...
-Je… Oui... Avec joie... Demain midi... Alors... Euh... Bonne nuit, et … À demain… bredouilla-t-il en essayant de dissimuler le débordement d'émotions dont il était victime.
-Bonne nuit et à demain Monsieur Le Génie ! conclut-elle avant de fermer la porte non sans lui sourire.

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